RDC : vers un accord de paix global avec l’AFC/M23, Kinshasa affiche sa confiance

Le processus de paix engagé à Doha entre le gouvernement congolais et la coalition AFC/M23 franchit une étape décisive. Lors d’un point de presse conjoint à Kinshasa,  lundi 21 juillet, le vice-Premier ministre Jacquemain Shabani et le ministre de la Communication Patrick Muyaya ont exposé les avancées obtenues et les perspectives d’un accord de paix durable.

Les deux membres du gouvernement ont salué la déclaration de principes récemment signée à Doha, laquelle balise le chemin vers une normalisation dans les zones encore sous emprise rebelle. « Les discussions qui se tiennent à Doha ne sont pas un acte isolé », a rappelé Jacquemain Shabani, en soulignant la chronologie entamée en mars par une rencontre Tshisekedi-Kagame, suivie de plusieurs engagements bilatéraux, dont celui du 23 avril consacrant une cessation des hostilités.

Parmi les priorités évoquées : la restauration de l’autorité de l’État dans les territoires occupés par les rebelles. Une exigence non négociable pour Kinshasa. « Cela suppose le rétablissement de l’administration publique dans les territoires encore sous contrôle de la rébellion, afin de réaffirmer la souveraineté de l’État et d’y assurer une gouvernance effective », a insisté le ministre de l’Intérieur.

Un nouveau round de discussions est prévu dans huit jours dans la capitale qatarie. Jacquemain Shabani, affichant un ton résolument confiant, a annoncé que « dans huit (8) jours, les représentants de la RDC et du M23-AFC retourneront à Doha. Si tout va bien, un accord de paix pourrait être signé dans les mois à venir ».

Du côté de la communication gouvernementale, le ministre Patrick Muyaya a interpellé les médias nationaux à jouer pleinement leur rôle dans cette séquence sensible. Il les a exhortés à contrer la désinformation et à s’imprégner des textes cadres du processus. « Il ne faut pas les lire dans un cadre isolé. Ce soir, je vous en ai parlé de cinq… En principe on attend l’accord de Doha consécutif à cette déclaration dont on parle », a-t-il précisé, énumérant plusieurs documents, dont la déclaration de Washington et l’accord du 27 juin.

Enfin, Patrick Muyaya a encouragé les journalistes à croiser ces textes avec d'autres instruments juridiques majeurs comme la Constitution congolaise, la résolution 2773 de l’ONU, ainsi que les chartes de l’Union africaine et des Nations unies. « Nous faisons un effort pour mettre des textes à votre niveau pour que vous puissiez les lire, les relire », a-t-il conclu.

Malgré les signatures de différents accords pour le retour de la paix définitive, le ministre Patrick Muyaya a invité les Congolais à rester debout.

ST