« Toutes les précautions sont prises » : Patrick Muyaya dément les accusations de détournement autour du programme des 145 territoires

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a vigoureusement réfuté, ce lundi 2 juin lors d’un briefing à Kinshasa, les rumeurs de détournement de fonds affectant le programme de développement local des 145 territoires.
Face à la montée des critiques sur les réseaux sociaux, il a dénoncé une campagne de désinformation reposant sur des chiffres infondés. « On vous dit même qu'on a donné 511 millions et qu'on a justifié que 9 millions sur 511 millions. Ce qui suppose que 502 millions de dollars se sont volatilisés », a-t-il déclaré, appelant à faire preuve de recul face à ces affirmations.
Pour Patrick Muyaya, les accusations émanent de personnes qui ne prennent pas la peine de vérifier les faits. Il s’interroge : « Est-ce qu'il a pris le soin, moi j'ai vérifié, de discuter avec les agences ? » Selon lui, les projets du programme ne sont pas directement gérés par les ministères afin d’éviter les lenteurs administratives. « On a confié des projets à des agences qui sont recrutées, y compris par nos partenaires internationaux », a-t-il précisé.
Sur la gestion des fonds, le ministre a insisté sur la transparence et la régularité des rapports. Il a cité les organes impliqués dans le suivi : « NUD, la cellule CFF ou les BSECO, ils font tous les trois mois un rapport d'exécution physique, financier, parce que les financements à l'origine viennent de nos partenaires. Et donc toutes les précautions, je dis bien toutes les précautions, sont prises au niveau du gouvernement depuis le jour 1. »
Patrick Muyaya a également critiqué le manque de rigueur de ceux qui relaient ces accusations sans les confronter à la réalité. « Comment accorder la moindre crédibilité à des propos qui sont tenus par quelqu'un qui se présente comme un expert, mais qui n'a pas eu, lui, dans la démarche, l'honnêteté de la contradiction que suppose une telle démarche ? » a-t-il lancé. Il a aussi rappelé que la lutte contre la corruption est un défi mondial et que l’important réside dans les mécanismes mis en place pour y faire face.
Enfin, dénonçant une campagne « malsaine » à tonalité communautaire, il a appelé les médias à s’impliquer dans la vérification des faits. « Je souhaite que vous, les professionnels de médias, vous faisiez le front avec nous pour détricoter tous ces mensonges et pour aller vérifier », a-t-il conclu, assurant que les données officielles sont disponibles pour quiconque souhaite les consulter.
ST