Insalubrité à Kinshasa : Tshisekedi fustige la passivité des autorités et appelle à un sursaut collectif

Face à l’état persistant d’insalubrité dans la capitale, le président Félix Tshisekedi a exprimé son exaspération lors du Conseil des ministres du vendredi 25 juillet. Cinq ans après le lancement de "Kinshasa Bopeto", il a reconnu que les résultats sont en deçà des attentes, pointant « le manque d'engagement dans la mise en œuvre » du programme. Le chef de l’État a estimé qu’« il est temps de prendre des mesures drastiques ».
Lancé en 2020, "Kinshasa Bopeto" visait à améliorer le cadre de vie des Kinois, mais la réalité sur le terrain contraste avec les ambitions initiales. Pour Tshisekedi, l’enjeu dépasse le simple aspect esthétique : « l’amélioration du cadre de vie à Kinshasa est une priorité nationale », a-t-il martelé, rappelant qu’un environnement sain est indispensable « pour la santé et la dignité des citoyens ».
Dans une logique de co-responsabilité, le président a appelé l’ensemble des acteurs institutionnels à agir. Il a instruit le gouvernement provincial, le ministre délégué à la politique de la ville et le vice-premier ministre de l’Intérieur à se mobiliser, estimant que « la lutte pour un environnement propre ne peut être uniquement celle du gouvernement, elle doit aussi impliquer tous les citoyens ».
Parmi les mesures urgentes proposées, figurent la relance de la brigade de salubrité avec des moyens renforcés, la responsabilisation des autorités locales et la création d’une unité dédiée à l’enlèvement des véhicules abandonnés. Le président attend un rapport circonstancié et des propositions concrètes dans un délai de sept jours.
ST