RDC : Félix Tshisekedi mobilise la communauté internationale autour de la mémoire des victimes de violences de masse
À l’approche du 2 août, journée nationale dédiée aux victimes des violences massives en République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi appelle à élargir la portée de cette commémoration bien au-delà des frontières nationales. Lors du Conseil des ministres du vendredi 25 juillet, il a rappelé que cette date, inscrite dans la loi n°22/065 du 26 décembre 2022, « vise à la commémoration des victimes de violences massives qui ont endeuillé notre nation depuis plus de trois décennies, ainsi qu’à l’hommage rendu à celles et ceux qui leur ont porté secours ». Pour le chef de l’État, ce devoir de mémoire doit également s’accompagner d’une quête de justice et de vérité.
Pour Félix Tshisekedi, la commémoration ne se limite pas à une simple réparation : « Le génocoste ne se limite pas à la réparation de survivants. Il constitue un appel national à la vérité, à la justice et à la non-répétition. C’est une invitation à assumer nos responsabilités historiques et à bâtir une mémoire collective autour de l’idéal "N’ai jamais oublié, n’ai jamais répété, commencez à guérir" ». Sur cette base, la RDC multiplie les initiatives, notamment via le Fonds national de réparation des victimes (Fonarev) et la Commission interinstitutionnelle d’aide aux victimes, tandis qu’un colloque international prévu à Kinshasa le 29 juillet vise à renforcer le plaidoyer pour « la reconnaissance des génocides commis en RDC avec la présentation d’un argumentaire documenté à l’appui ».
Dans une volonté affirmée de porter cette cause à la scène mondiale, le président Tshisekedi a donné instruction à toutes les autorités et partenaires diplomatiques de multiplier les actions commémoratives, tant sur le territoire national qu’à l’étranger. « À l'occasion de la commémoration du génocoste, il en a appelé, sous la coordination de la Première ministre, à une mobilisation nationale et diplomatique pour marquer cette journée autour d’espaces de dialogue, de mémoire et de paix ». La RDC entend ainsi porter cette démarche à la 60e session du Conseil des droits de l’homme et à la 80e Assemblée générale de l’ONU.
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