Ituri : Le Parlement des jeunes interpelle la CODECO et la CRP après une série d’attaques meurtrières

Le Parlement des jeunes de l’Ituri (PJI) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à l’escalade de violences dans la province. Dans un communiqué rendu public le 29 septembre, cette structure de jeunesse a condamné avec fermeté les récentes attaques attribuées aux groupes armés CODECO et CRP dans le territoire de Djugu, appelant à la fin immédiate des hostilités.
Selon le PJI, les assauts menés le 27 septembre à Dirokpa et le 24 septembre à Lidda illustrent une dérive inquiétante qui maintient l’Ituri dans un cycle infernal de terreur et de souffrances. « Les affrontements, les pillages et les attaques contre des innocents plongent notre province dans une crise humanitaire indescriptible », déplore le communiqué.
Le Parlement des jeunes n’a pas hésité à pointer directement les responsabilités. La CODECO est accusée d’avoir incendié des villages, détruit des biens et traumatisé des familles entières, des actes qualifiés de véritables « crimes contre l’humanité ». Quant à la milice CRP, elle est reprochée d’avoir pris pour cible les positions des FARDC, mettant ainsi les populations civiles en danger de représailles. Le PJI y voit une « fuite en avant sanglante » dépourvue de toute légitimité politique.
Dans son message, la jeunesse iturienne exhorte les miliciens à déposer les armes et à s’inscrire sincèrement dans un processus de paix. « L’histoire jugera chacun selon ses actes », rappelle-t-elle, invitant les belligérants à protéger leurs communautés plutôt qu’à les sacrifier.
Le PJI s’adresse également aux autorités congolaises et à la communauté internationale, leur demandant d’agir avec « urgence et détermination » pour sécuriser la population et neutraliser les groupes armés encore actifs dans la région.
En conclusion, le Parlement des jeunes de l’Ituri appelle à une mobilisation collective autour de la paix, estimant que seule une action coordonnée entre l’État, les forces de sécurité, la MONUSCO et les partenaires extérieurs pourra sortir la province de l’étau de la violence.
Gracieux Bazege