Kinshasa sous les eaux, mais pas sous la menace du choléra : le ministre de la Santé en mission auprès des sinistrés

Au lendemain des pluies torrentielles qui ont submergé Kinshasa, la priorité est à la santé des milliers de sinistrés. Le ministre de la Santé publique s'est rendu au Stade des Martyrs, lieu d'accueil d'urgence, pour évaluer la situation sanitaire et rassurer : aucun cas de choléra n'a été détecté, mais la vigilance reste de mise face aux risques liés à la promiscuité.
Suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur Kinshasa dans l’après-midi du vendredi 11 avril, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Docteur Samuel Roger Kamba, s’est rendu au Stade des Martyrs. En effet, ce site a été désigné comme lieu d'hébergement temporaire pour les nombreuses personnes sinistrées, et la visite ministérielle visait à s’enquérir directement de leurs conditions de vie.
« Beaucoup sont en bonne santé, mais la promiscuité nous fait craindre l’apparition de maladies que nous devons absolument prévenir », a déclaré le ministre. Toutefois, il a tenu à rassurer quant à l'absence immédiate de menace épidémique majeure : aucun cas de choléra n’a été signalé sur place.
Néanmoins, la prudence reste de mise. Sur instruction du Dr Samuel Roger Kamba, un complément de médicaments sera acheminé vers le site pour prendre en charge d'éventuels cas spécifiques. De plus, des mesures préventives sont en cours d'implémentation, avec l'installation de latrines supplémentaires prévue dès ce samedi 12 avril, ainsi que la mise en place d'une prise en charge psychologique pour les personnes traumatisées par les événements.
Conscient des défis logistiques, notamment l'exiguïté de l’espace d’accueil, le ministre a annoncé que plusieurs sinistrés seront relogés sur un autre site. L'objectif principal de cette mesure est de désengorger la salle de gymnastique du Stade des Martyrs, où la concentration de personnes pourrait favoriser la propagation de maladies.
Le ministre a tenu à souligner que l’action du gouvernement ne s'arrête pas à la gestion de l'urgence. Selon lui, la plus grande préoccupation demeure « l’après-sinistre », et il assure que le gouvernement travaille activement sur des solutions durables pour reloger dignement les personnes affectées et prévenir de futures catastrophes.
Rémy Mbuyi