Mbokani dépose les armes : fin d’une épopée africaine

Le rideau tombe sur une carrière exceptionnelle. À 39 ans, Dieumerci Mbokani dit stop après plus de vingt années passées au sommet du football mondial. De ses premiers pas à Kinshasa, entre l’ES Jad de Ngaliema et New Bel’Or, à ses exploits sous les couleurs du Tout Puissant Mazembe, l’avant-centre congolais s’est affirmé comme l’un des attaquants les plus redoutés de sa génération. « Au-delà des chiffres, l’attaquant congolais laisse derrière lui l’image d’un joueur combatif, imprévisible et capable de se réinventer », confie un proche de la sélection nationale.
L’Europe s’ouvre à lui avec fracas. En Belgique, terre d’adoption sportive, il brille d’abord au Standard de Liège, avant de marquer l’histoire d’Anderlecht, où il devient l’un des meilleurs buteurs du championnat. L’Ukraine le consacre au Dynamo Kiev avec des prestations remarquées jusqu’en Ligue des champions. De Monaco à Wolfsburg, en passant par Hull City, Mbokani laisse des traces indélébiles sur chaque pelouse. « Champion en Ukraine, au Koweït, vainqueur de la Coupe de Belgique, meilleur buteur ex-aequo de la CAN 2015 », rappelle fièrement un membre de son entourage.
Sous le maillot des Léopards, Mbokani entre dans la légende. En 49 sélections, il inscrit 22 buts, un record absolu pour la RDC. Son doublé décisif à la CAN 2015 restera dans les annales, offrant à la nation une médaille de bronze historique. « Pour la RDC, pour le continent africain et pour tous ceux qui ont vibré à ses exploits, Dieumerci Mbokani restera à jamais une légende », témoigne un membre du staff technique congolais.
Même dans les derniers chapitres de sa carrière, entre les terrains du Koweït et ceux d’Arménie, l’attaquant n’a jamais perdu son flair ni son instinct de buteur. Guerrier jusqu’au bout, Mbokani quitte les pelouses avec la même rage de vaincre qu’à ses débuts. L’heure est venue pour lui de se réinventer en dehors du rectangle vert, peut-être sur un banc de touche. Une chose est certaine : le football africain vient de perdre l’un de ses monuments.
ST