RDC : L’ANSER célèbre ses cinq ans avec un cap énergétique ambitieux

L’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieux rural et périurbain (ANSER) a soufflé ses cinq bougies ce jeudi 17 juillet 2025, au cours du Briefing presse organisé dans les locaux de la RTNC. Une opportunité saisie par ses dirigeants pour dresser un bilan d’étape et réaffirmer l’engagement de l’institution en faveur d’un accès élargi à l’électricité dans les zones les plus reculées de la République démocratique du Congo.

Dans son intervention, le Directeur général adjoint de l’ANSER, Damien Twambilangana Mukongo, a salué une évolution « positive » de l’agence depuis sa création en 2020. Il a souligné la planification de plus de 1 100 projets énergétiques à travers le pays, grâce aux Plans Locaux d’Électrification (PLE) développés dans les 145 territoires que compte la RDC. Une démarche structurée qui permet à l’institution d’orienter ses interventions de manière ciblée.

L’ANSER s’est résolument tournée vers des solutions énergétiques durables adaptées aux réalités rurales et périurbaines, en misant sur le solaire, l’hydroélectricité, l’éolien et plus récemment le biogaz. L’agence a clairement fait le choix de délaisser les groupes électrogènes, jugés coûteux et polluants. Aujourd’hui, 65 projets sont en cours d’exécution, 22 déjà achevés, et les autres enregistrent un taux moyen de réalisation estimé à 60 %, pour un budget global avoisinant 744 milliards de francs congolais.

En matière d’ambitions, l’ANSER vise à faire grimper le taux d’accès à l’électricité en milieu rural de 10 % à 52 % d’ici 2030. Pour y parvenir, elle mise sur quatre leviers principaux : une planification rigoureuse, une mobilisation accrue des financements, une diversification des sources d’énergie, et un partenariat renforcé avec la Société nationale d’électricité (SNEL).

Le président du Conseil d’administration de l’ANSER a annoncé que des mesures seront prochainement prises pour améliorer davantage l’efficacité opérationnelle de l’institution. Une dynamique qui s’inscrit dans la volonté du gouvernement de réduire la fracture énergétique, facteur majeur d’inégalités sociales et de retard économique dans plusieurs zones rurales du pays.

ST