Nord-Kivu : l’instabilité sécuritaire dans le groupement Waloa Yungu provoque un nouvel exode de populations

Le groupement Waloa Yungu, dans le territoire de Walikale (Nord-Kivu), traverse une nouvelle crise sécuritaire. Depuis le lundi 18 août, des affrontements opposent les rebelles de l’AFC/M23 aux combattants wazalendo près de Kaliki, un village stratégique de la zone. Ces violences ont plongé la population dans une psychose totale et provoqué des déplacements massifs.
Selon le secrétaire administratif du groupement, Bisika Bwira Thomas, plusieurs familles de Kangati et Ngenge ont abandonné leurs maisons pour chercher refuge ailleurs. Certains déplacés se dirigent vers le sud du groupement, tandis que d’autres se cachent dans la forêt, exposés aux intempéries et sans aucune assistance humanitaire.
D’anciens déplacés venus du territoire de Masisi, qui s’étaient installés dans ces agglomérations, ont également pris la fuite une nouvelle fois face à la résurgence des menaces.
Pour les autorités locales, la gestion des rumeurs devient un défi majeur. « Souvent, ce sont les rumeurs qui précipitent la fuite de villages entiers », déplore Bisika Bwira. Cette situation accentue l’instabilité dans une région déjà marquée par les violences récurrentes.
Face à ce climat de peur et aux déplacements massifs, le secrétaire administratif du groupement appelle les autorités compétentes à renforcer le dispositif militaire dans le secteur des Wanianga. L’objectif : contenir la menace et rassurer une population qui vit dans l’incertitude permanente.
Gracieux Bazege