Plaidoyer pour le renouveau des forces armées dans l'Est de la RDC

<p>Dans un élan de réforme, les représentants des cadres de concertation de la société civile des 26 provinces de la République Démocratique du Congo (RDC) ont exprimé leur volonté de voir les officiers militaires jugés inefficaces dans l'Est du pays être remplacés. Cette démarche vise à insuffler une nouvelle dynamique au sein des troupes, dans [&hellip;]</p>

8 Avril 2024 - 08:06
8 Avril 2024 - 08:06
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Plaidoyer pour le renouveau des forces armées dans l'Est de la RDC

Dans un élan de réforme, les représentants des cadres de concertation de la société civile des 26 provinces de la République Démocratique du Congo (RDC) ont exprimé leur volonté de voir les officiers militaires jugés inefficaces dans l'Est du pays être remplacés.

Cette démarche vise à insuffler une nouvelle dynamique au sein des troupes, dans l'espoir de revitaliser les efforts de sécurité dans cette région troublée.

Un mémorandum, parvenu à New Narratif RDC le dimanche 7 avril 2024, détaille les recommandations de ces acteurs influents de la société civile congolaise au Chef de l'État, suite à leurs récentes assises tenues à Kinshasa du 31 mars au 3 avril 2024. Le document souligne la nécessité de s'attaquer aux divers problèmes entravant le développement national et perpétuant l'injustice sociale, comme l'a souligné Chadrack Mukad, président de la société civile du Lualaba et signataire du mémorandum.

Mukad a plaidé pour une réduction significative des émoluments des dirigeants des institutions, afin d'augmenter de manière raisonnable les salaires des fonctionnaires et agents de l'État, promouvant ainsi un équilibre social plus juste. « Qu'on puisse réduire sensiblement le traitement des animateurs des institutions pour augmenter raisonnablement le traitement des fonctionnaires et agents de l'État. Ce qui va permettre un équilibre social », a-t-il déclaré.

Les discussions ont également porté sur les récentes élections des gouverneurs et des sénateurs. Les membres de la société civile ont dénoncé la corruption endémique qui semble gangrener ces élections. Mukad a rapporté des cas flagrants de corruption, où des jeeps de luxe et des sommes considérables sont offertes aux députés en échange de leur vote, sapant la confiance du peuple dans le processus démocratique. Il a appelé à mettre fin à l'influence des consignes de vote émanant des partis politiques et des autorités morales, afin de garantir un vote libre, indépendant et transparent de la part des députés. « On est en train de brandir les jeeps de grande valeur, des dizaines de milliers de dollars qu'on propose à des députes. Une corruption à ciel ouvert comme ça, décourage le souverain primaire qui a donné le mandat aux députés pour voter les personnes dignes de confiance. A l'allure où vont les choses, ce sont les mieux offrants qui vont gagner les élections pour devenir des gouverneurs, des sénateurs. Qu'on puisse cesser les élections des mots d'ordre des partis politiques, des mots d'ordre des autorités morales afin de permettre aux députés de voter librement, indépendamment et en toute transparence », a rapporté cet acteur de la société civile de Lualaba.

Concernant la proposition de lever le moratoire sur la peine de mort, la société civile a fermement rejeté cette idée, réaffirmant son attachement à la sacralité de la vie humaine. La RDC, ayant ratifié tous les traités internationaux interdisant la peine de mort, se doit de respecter ses engagements et de protéger le droit à la vie. « Quant à la levée du moratoire sur la peine de mort, ‘la société civile dit non à cette levée, elle reste attachée à la sacralité de la vie, à la protection de la vie humaine car la RDC a ratifié tous les traités internationaux qui interdisent la peine de mort », a rajouté le président de la société civile du Lualaba.

Dans un contexte où la RDC fait face à des défis sécuritaires et politiques majeurs, les voix de la société civile s'élèvent pour réclamer des changements concrets et une gouvernance plus intègre. Ce mémorandum, porteur d'espoir et de revendications légitimes, pourrait bien être le catalyseur d'une ère nouvelle pour la nation congolaise, où la justice et l'équité prévaudront pour tous ses citoyens.

Guyvenant Misenge