RDC : Doudou Fwamba interpellé sur la situation financière des militaires

Depuis son investiture, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a fait de la réforme de l'armée une priorité. Sa vision, qui repose sur l'amélioration des conditions de vie des militaires, s'est traduite par une augmentation significative des salaires et la prise en compte de diverses primes. Ces mesures visent à permettre aux Forces armées de la RDC (FARDC) de défendre avec dignité la souveraineté nationale, en garantissant un cadre de vie et de travail plus stable pour les hommes en uniforme.
Aujourd'hui, un militaire congolais perçoit un salaire d'environ 480 000 FC, une avancée notable dans la concrétisation de cet engagement présidentiel.
Cependant, des dysfonctionnements majeurs menacent la bonne exécution de ces réformes. Des sources proches du dossier rapportent que, depuis près de cinq mois, des blocages seraient observés au niveau du ministère des Finances. Ces pratiques, qui risquent de saper les efforts du Commandant suprême et du ministère de la Défense, affectent directement le moral des troupes. Sont concernés le blocage de la prime des militaires, du fonds de fonctionnement et du fonds de l’Armée, ainsi que l'interruption des vivres destinés à l'alimentation des FARDC. En outre, le non-paiement des fournisseurs ayant approvisionné les vivres lors des festivités de 2024 ajoute une pression supplémentaire sur la chaîne logistique de l'armée.
Face à la gravité de cette situation, qui compromet la sécurité et la stabilité du pays, il est impératif que des mesures immédiates soient prises. Cette rédaction lance un appel urgent au ministre des Finances afin qu'il priorise la libération des fonds vitaux pour les FARDC. Il s'agit de débloquer sans délai les primes des militaires, les fonds de fonctionnement et de l’Armée, et d’honorer les paiements dus aux fournisseurs.
Une telle inertie pourrait non seulement nuire à l'image des plus hautes autorités, mais également éroder la confiance des troupes en leurs dirigeants, mettant en péril la vision stratégique du Chef de l'État pour une armée forte et digne.
Guyvenant Misenge