Révélations explosives de Cicéron Owamba : les vérités sur l'affaire Chérubin Okende enfin dévoilées
<p>Alors que les conclusions des enquêtes sur la mort tragique de l'honorable Chérubin Okende Senga, telles qu'annoncées le 28 février dernier par le procureur général près la cour de cassation de Kinshasa/Gombe, Firmin Mvonde, suscitent de vives réactions au sein de l'opinion publique, sans laisser le temps à la réflexion ou à la digestion de […]</p>
Alors que les conclusions des enquêtes sur la mort tragique de l'honorable Chérubin Okende Senga, telles qu'annoncées le 28 février dernier par le procureur général près la cour de cassation de Kinshasa/Gombe, Firmin Mvonde, suscitent de vives réactions au sein de l'opinion publique, sans laisser le temps à la réflexion ou à la digestion de la situation, Firmin Mvonde revient ce lundi 4 mars avec une communication interdisant toute remise en question des conclusions des enquêtes entourant le décès de Chérubin Okende.
Se basant sur l'article 199 du Code pénal livre 2, le procureur a ordonné l'interpellation de toute personne osant propager des allégations non fondées sur ce sujet. Face à cette communication, le leader d'opinion du Sankuru, Ciceron Owamba, a réagi lors d'une interview accordée à la rédaction de New Narratif RDC. Il estime que le procureur devrait lui-même être arrêté pour non-respect du code qu'il prétend défendre.
«L'article 199 du Code pénal congolais réprime les faux bruits entendus comme toute information de nature à alarmer, inquiéter ou soulever la population contre les autorités. Toute information non vérifiée et sans source fiable doit être réprimée.
La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. La liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui.
Les conclusions du Procureur près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, sur l'assassinat tragique de l'honorable Chérubin Okende sont de nature à révolter les individus.
Ceci est en accord avec ce que le Chef de l'État, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, avait déclaré lors de sa communication à la presse : “La justice de notre pays est malade, nous osons croire que cette maladie trouve sa continuité dans les conclusions du Procureur Firmin Mvonde.”
Contrairement à ce qu'il qualifie de faux bruits, c'est d'ailleurs lui, le Procureur, qui devrait être arrêté pour propagation de fausses informations, de sorte que ses conclusions ont provoqué un tollé et une frustration au sein de l'opinion publique.», a expliqué Cicéron Owamba, leader d'opinion du Sankuru.
Se réclamant comme un fils idéologique de Patrice Emery Lumumba, Ciceron se déclare prêt à être emprisonné plutôt que de se laisser intimider gratuitement par un procureur.
«Nous ne sommes plus de cette génération où un procureur, quel que soit son rang, peut intimider les personnes qui ont perdu les leurs.
Nous avons perdu un être cher, surtout nous qui sommes du Sankuru, le peuple de Lumumba. Nous ne pouvons jamais accepter qu'après avoir perdu un frère cher, on vienne nous intimider. Ainsi, je crois que le procureur ferait mieux d'arrêter tous les Lumumbistes», a-t-il déclaré.
«Le courage, c'est de chercher la vérité, peu importe le prix à payer, et de la proclamer», annonce ce chercheur en journalisme et expert en droit, Ciceron. Ce sont les Tetela qui sont les victimes innocentes de morts atroces, et cela doit cesser.
«Nous avons perdu Lumumba, André Kisase Ngandu, le juge Raphaël Yanyi, Maman Onema, et aujourd'hui nous avons appris l'assassinat tragique de l'honorable Chérubin Okende. C'est inacceptable, trop c'est trop, nous devons prendre nos responsabilités.
Nous ne voulons pas revivre la révolte des Batetela, peu après l'assassinat de Ngongo Lutete par les colonisateurs belges.
Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; c'est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, de ne pas faire écho, avec notre âme, notre bouche et nos mains, aux applaudissements stupides et aux huées fanatiques», a rappelé Ciceron Owamba lors de cette interview accordée à la rédaction de New Narratif RDC.
L'opinion publique a du mal à comprendre la position de la justice sur ce sujet délicat de la mort de Chérubin Okende, qui, selon plusieurs analystes, semble servir des intérêts politiques.
Albert Raphaël Ahindo