Appropriation collective du Genocost : Kinshasa déterminé à obtenir la reconnaissance internationale du Génocide en RDC
Le gouvernement congolais a renforcé sa détermination de vouloir obtenir la reconnaissance internationale du Génocide commis contre les populations congolaises, pendant près de 32 ans.
Cette question a fait l’objet du Briefing presse de ce jeudi 03 avril, consacré à l’appropriation collective du Genocost par tous les Congolais. D’après les intervenants, l’appropriation nationale des atrocités infligées à des populations congolaises continue une étape importante permettant la constitution d’un argumentaire pour l’obtention de la reconnaissance internationale du Génocide. C’est dans ce sens q’une table ronde sur le sujet a été ouverte le 1 avril à Kinshasa. Elle a permis la mise en place d’un Comité scientifique pour approfondir les recherches afin de construire une documentation.
L’objectif est de sensibiliser et informer sur les coûts humains et matériels liés au génocide en République démocratique du Congo (RDC).
En introduction, le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a rappelé l’engagement du gouvernement, comme en témoigne le discours du Chef de l’État sur le GENOCOST. Selon lui, cette initiative revêt une importance capitale pour reconnaître les souffrances des victimes et contribuer à la promotion de la paix.
Par ailleurs, Kevin Ngunga Makiedi, Directeur Général Adjoint du Fonds National des Réparations des Victimes des Violences Sexuelles (FONAREV) a fait la différence entre les deux concepts Génocide et Genocost. Kevin Ngunga a expliqué que le génocide constitue avant tout un concept juridique. Cependant le Genocost, c'est une journée commémorative, occasion de partager la douleur des victimes, en particulier celles vivant dans l’est de la RDC, tout en rappelant que la table ronde s'inscrit dans un processus visant la paix durable.
De son côté, le professeur Serge Mayaka, membre du comité scientifique préparatoire, a présenté les aspects techniques et pédagogiques liés au GENOCOST. Ainsi, il a souligné l’importance de son appropriation par la population congolaise. Selon lui, une sensibilisation accrue, notamment dans l’enseignement supérieur et universitaire, est essentielle pour que les jeunes générations puissent mieux comprendre l’histoire de leur pays.
Lors de la séance de questions-réponses, Patrick Muyaya a alerté sur les risques de politisation du GENOCOST. Il a insisté sur son rôle central dans la transmission de la mémoire nationale, tout particulièrement auprès des jeunes générations. En conclusion, le professeur Mayaka a réaffirmé la nécessité d'une sensibilisation accrue pour garantir une appropriation nationale efficace du GENOCOST.
Ce rendez-vous s’inscrit dans un contexte sensible, marqué par les violences persistantes dans l’est de la RDC. Les populations civiles de cette région continuent de souffrir des conséquences des conflits armés, ce qui rend l’appropriation du GENOCOST d’autant plus urgente. Cette initiative est perçue comme une étape essentielle pour la reconnaissance des victimes, la promotion de la justice et la consolidation de la paix.
Christian Mutombo Mbala
