Kinshasa sous les eaux : Le Ministre de la Santé déploie l'urgence face à un lourd bilan humain et matériel
La capitale congolaise, Kinshasa, fait face à une situation d'urgence sanitaire et humanitaire critique à la suite des pluies diluviennes qui se sont abattues les 4 et 5 avril 2025. Lors d'un point de presse tenu hier, lundi 7 avril, le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale, le Dr Samuel Roger Kamba, a révélé un bilan tragique de 30 décès et de 5 000 familles sinistrées, soulignant l'ampleur de la catastrophe.
En réponse à cette crise majeure, le gouvernement a rapidement activé un dispositif d'urgence afin de venir en aide aux populations affectées. Ainsi, le Stade Tata Raphaël sert désormais de refuge pour 600 personnes ayant perdu leur foyer, où des distributions d'eau potable et de vivres sont activement organisées pour subvenir à leurs besoins primaires. De même, l'Institut Lumumba a été transformé en un poste médical avancé, capable d'assurer jusqu'à 10 000 consultations et de distribuer 2 000 rations alimentaires, renforçant ainsi la capacité de prise en charge sanitaire.
Malgré le chaos et la détresse, une note d'espoir a été signalée avec la naissance d'un enfant pendant la catastrophe, un événement qui témoigne de la résilience de la vie. Par ailleurs, le Ministre a également souligné la prise en charge médicale d'une femme en fin de grossesse, illustrant la priorité accordée à la santé maternelle et infantile. Cet engagement fort, a-t-il rappelé, est une des priorités du Président Félix-Antoine Tshisekedi à travers le programme de gratuité de la maternité, qui bénéficie actuellement à 1,7 million de mères et d'enfants à travers le pays.
Face à l'ampleur des besoins, la solidarité internationale s'est rapidement manifestée, apportant un soutien crucial aux efforts nationaux. En effet, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF) fournissent une aide précieuse sous forme de tentes pour l'hébergement d'urgence, de latrines pour garantir l'hygiène et de kits médicaux pour répondre aux besoins sanitaires immédiats. De surcroît, la prise en charge gratuite des soins de santé est assurée pour tous les sinistrés, garantissant un accès aux soins pour ceux qui en ont le plus besoin. Enfin, la gestion des décès est également une priorité pour les autorités, avec l'engagement d'assurer l'enterrement des victimes dans le respect des normes sanitaires et de la dignité humaine.
Conscient des risques sanitaires induits par de telles catastrophes, le Ministre Kamba a mis en garde contre le risque de conséquences sanitaires secondaires, soulignant que « Toutes les catastrophes finissent par devenir des catastrophes sanitaires. Nous agissons sans relâche pour protéger chaque vie. » En conséquence directe, une surveillance accrue des risques de maladies hydriques et épidémiques a été immédiatement mise en place par les équipes de santé publique. De plus, les stocks médicaux sont renforcés pour faire face à une éventuelle augmentation des besoins, et un soutien accru est apporté aux équipes sanitaires mobilisées sur le terrain, qui sont en première ligne pour répondre à l'urgence.
Retenons que la situation à Kinshasa demeure critique et exige une vigilance constante, mais la mobilisation rapide et coordonnée du gouvernement, appuyée par la solidarité des organisations internationales, témoigne d'une volonté collective de faire face à cette urgence humanitaire et de protéger la population affectée. Les prochains jours seront déterminants pour stabiliser la situation sanitaire, apporter une aide durable aux milliers de Kinois sinistrés et amorcer une phase de reconstruction et de résilience.
Gracieux Bazege
