Les États-Unis soutiennent les pourparlers de Doha pour un accord de paix en RDC

Les États-Unis, qui ont facilité la signature d'une déclaration de principes entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l'AFC/M23 en juillet dernier, suivent de près les discussions en cours à Doha, au Qatar. Ces négociations visent à mettre un terme à des décennies de violence dans l'Est du pays.

Sur le réseau X, Massad Boulos, un conseiller principal du président Donald Trump pour l'Afrique, a exprimé son optimisme quant à l'issue de ces pourparlers.

« Les États-Unis sont encouragés par la poursuite des négociations entre la RDC et le M23, facilitées par l’État du Qatar. Les pourparlers de cette semaine constituent une étape cruciale vers la conclusion d’un accord de paix qui permettra aux communautés de la région de vivre en paix après des décennies de conflit », a-t-il déclaré.

M. Boulos a rappelé l'appel des États-Unis à une cessation immédiate des violences contre les civils et au respect des engagements déjà pris par les parties.

De son côté, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a confirmé lundi sur la RTNC le départ de la délégation de Kinshasa pour Doha. Il a précisé que, contrairement au processus de Washington, les discussions de Doha « entrent dans leur phase conclusive ».

Cette avancée fait suite à la lecture, en avril dernier, d’un communiqué conjoint entre Kinshasa et l’AFC/M23 exprimant leur volonté d’œuvrer à la conclusion d’une trêve. S'en est suivie la déclaration de principes signée le 19 juillet, qui exige notamment :

- un cessez-le-feu permanent ;

- ⁠l’arrêt des attaques par air, terre, mer ou lacs ;

- ⁠la fin de la propagande haineuse ;

- ⁠la création d’un mécanisme de vérification impliquant la MONUSCO et des dispositifs régionaux.

Malgré ces engagements, la situation sur le terrain reste préoccupante. Les rebelles de l'AFC/M23, qui contrôlent toujours plusieurs localités dans le Nord et le Sud-Kivu, continuent de perpétrer des violences contre les civils et de conquérir de nouveaux territoires.

Alors que les délégations n’avaient pas encore rallié Doha après le rendez-vous manqué du 8 août, les États-Unis espèrent que la reprise des échanges permettra d'aboutir à un accord de paix durable.

Gracieux Bezege