La RDC s’alarme du retrait des bailleurs de fonds du Haut-Commissariat des droits de l’homme

La République démocratique du Congo tire la sonnette d’alarme face à la crise budgétaire qui fragilise le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH). Lors d’une réunion avec les partenaires techniques et financiers tenue ce lundi 7 juillet à Kinshasa, la ministre congolaise des Droits humains, Maître Chantal Chambu, a mis en garde contre les effets délétères de cette situation sur les acquis démocratiques dans le pays.
« La RDC reste disposée à travailler main dans la main avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme pour garantir que cette institution poursuive son mandat avec efficacité, indépendance et dignité », a-t-elle souligné.
L’inquiétude grandit notamment autour du désengagement progressif de certains donateurs internationaux, dont les États-Unis, alors que le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme en RDC voit son budget amputé de 40 %. « Il s’agit d’une crise humaine, qui met en péril les progrès réalisés en matière de droits humains », a alerté Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU. Ce recul financier menace directement les actions de terrain, dans un pays encore confronté à de nombreux défis institutionnels.
Déterminée à ne pas céder au découragement, Kinshasa affiche sa volonté de renforcer le partenariat avec le HCDH. « La RDC ne se contente pas d’attendre l’aide extérieure : elle prend les devants », a assuré la ministre, saluant au passage l’engagement du président Félix Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa.
À l’heure où le pays s’illustre par un regain diplomatique, notamment avec le récent accord de paix signé avec le Rwanda à Washington, Maître Chambu a lancé un appel à la solidarité internationale : « Soutenir le Haut-Commissariat, c’est investir dans la paix et la dignité. »
ST