Procès Kabeya : la défense fustige des "détentions arbitraires", verdict attendu le 15 mai

Le procès sur la mort du brigadier Fiston Kabeya, décédé en mars après une altercation avec des éléments de la garde rapprochée de la Première ministre, s’achemine vers son dénouement. La Cour militaire de Kinshasa-Gombe, siégeant au Camp Lufungula, a annoncé qu’elle rendra son verdict le jeudi 15 mai, à l’issue d’un procès suivi de près par l’opinion.
Lors de l’audience du 12 mai, les avocats de la défense ont élevé le ton contre ce qu’ils qualifient de « détention prolongée sans fondement » de leurs clients, sept policiers poursuivis dans cette affaire. « Il y va de la liberté. Nous voulons en finir aujourd’hui, ici et maintenant », a déclaré l’un des avocats, dénonçant des conditions de détention jugées « déplorables » et contraires aux droits fondamentaux.
La tension est montée d’un cran lorsque le Ministère public a demandé un délai supplémentaire de quatre jours pour finaliser son réquisitoire. Une requête immédiatement rejetée par la Cour, qui a préféré maintenir la date initialement prévue pour le prononcé du verdict, marquant ainsi son refus d’un énième report.
De son côté, la partie civile s’est montrée plus réservée. Elle a réaffirmé sa disponibilité à plaider « dès le vendredi 16 mai », tout en insistant sur l’importance de faire toute la lumière sur les circonstances du décès du brigadier. « Il s’agit d’une affaire grave, qui exige vérité et responsabilité », a déclaré son représentant.
L’audience a également été marquée par l’intervention du médecin légiste, qui a présenté les résultats de l’autopsie. Il a évoqué un « traumatisme sévère » à l’origine d’une hémorragie cérébrale, en soulignant que « l’estomac et la vessie étaient complètement vides » et qu’une « déshydratation des mains » avait été constatée.
Siméon Tuendele