Promotion de l'unité et de la cohésion sociale en RDC: Pour l'autorité coutumière, l'article 63 évoqué par Mgr Donatien N'shole n'a rien à voir avec ce que le tandem CENCO-ECC fait...

L'Alliance des Autorités Traditionnelles et Coutumières pour le Grand Congo (AATCC) n'a pas laissé passer l'intervention du Secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Monseigneur Donatien N'shole pour défendre le projet “Pacte social”, jugé par les chefs coutumiers une violation flagrante de la Constitution en son article 207. Ce samedi 19 juillet, le président national de cette organisation s'est exprimé devant la presse locale pour minimiser les arguments fornis par Mgr Donatien N'shole sur la proposition d'organiser un dialogue national en vue de reconstruire l'unité et la cohésion sociale.

L'autorité coutumière signe et persiste que la démarche des religieux n'est pas reconnue par la loi congolaise. Pour elle, les asbl, comme la CENCO et les autres n'ont de pas de rôle dans la promotion de l'unité et la cohésion sociale. 

Le président de l'AATCC n'est pas allé par quatre chemins pour recadrer Mgr Donatien N'shole après qu'il soit intervenu dans un média étranger pour réagir conte la plainte des chefs coutumiers, déposée au Parquet général près la Cour de Cassation. 

« Quand nous avons déposé notre plainte au Parquet général près la Cour de Cassation, nous nous sommes plaints contre l'ECC et la CENCO. Mais, vous avez vu, qui est sorti pour nous répondre. C'est monsieur N'shole...», a déclaré l'autorité coutumière.

Selon le Chef LEMBA LEMBA, les arguments avancés par le Secrétaire général de la CENCO ne sont pas à la hauteur pour justifier sa démarche anticonstitutionnelle. 

L'autorité coutumière a également estimé Mgr Donatien N'shole cherche comment couvrir coup à travers un dialogue piégé.

«Ils ne s'attendaient pas qu'un jour, il y aura une personne, qui va leur faire reculer..., pour leur demander d'aller lire 207. Parce que nous sommes une autorité coutumière, ce que nous avons réclamé c'est cet article là. Nous avons demandé à la Justice de faire respecter cet article. Nous n'avons pas besoin d'autres choses», a-t-il souligné. 

D'après lui, l'article 63 de la Constitution évoqué par Mgr N'shole n'a rien à voir ce que les religieux font sur terrain.

Par ailleurs, SA MAGESTE LEMBA-LEMBA et tous les membres de l'Alliance des Autorités Traditionnelles et Coutumières pour le Grand Congo (AATCC), ont lancé  un défi de taille à Mgr Donatien N'shole, celui de le voir s'emmener dans un plateau de télévision pour un débat contradictoire.  

Face aux arguments de Mgr Donatien N'shole, jugés faibles, SA MAGESTE LEMBA-LEMBA a demandé au tandem CENCO-ECC de s'incliner et rendre la table à l'Autorité coutumière. 

Le président de l'AATCC estime que les religieux sont leurs enfants que les chefs coutumiers peuvent convoquer afin qu'ils leur expliquent à quel ce qu'ils ont fait jusqu'à ce stade.

Après cela, SA MAGESTE LEMBA-LEMBA n'a pas écarté l'idée d'associer les religieux. Selon lui, les chefs coutumiers ne mangent pas et ne se promènent pas seuls. 

« Ce sont nos enfants. Nous allons les mettre derrière et nous allons exploiter ce qu'ils ont fait au nom de la paix», a-t-il insisté. 

Signalons qu'aucune disposition Constitutionnelle n'accorde ni à la CENCO ni à l'ECC les prérogatives de rechercher l'unité et la cohésion sociale en République démocratique du Congo.

Guy Mafuta