RDC : Le « Couloir vert Kivu-Kinshasa », l'argument-choc pour séduire l'argent vert à la COP30
La République démocratique du Congo (RDC) prépare un argumentaire puissant pour la 30ᵉ Conférence des Parties (COP30), prévue en novembre à Belém, au Brésil. Le gouvernement ne se contente plus de plaider pour la préservation de ses forêts ; il lance un appel direct aux capitaux avec un programme environnemental audacieux : le « Couloir vert Kivu-Kinshasa ». Ce projet se veut une passerelle stratégique entre la conservation du Bassin du Congo et la stimulation d’une économie verte et compétitive, ancrée dans la gestion durable des vastes richesses naturelles.
Présentant cette initiative novatrice lors d’un briefing presse jeudi 23 octobre, la ministre de l’Environnement, Marie Nyange, a dévoilé l'envergure du projet, s'étendant sur plus de 200 000 km² de forêts naturelles, du nord du parc des Virunga, en passant par Kisangani, jusqu'à la capitale. L'objectif est clair : utiliser cette colonne vertébrale écologique pour transformer la RDC en un acteur incontournable des solutions climatiques. Il s'agit de démontrer, par des projets concrets, que le développement économique peut s'opérer en parfaite symbiose avec la préservation de la biodiversité.
En marge du « Couloir vert », la RDC s'appuiera à la COP30 sur la force de son programme « La forêt, c’est nous », un engagement national destiné à restaurer le leadership de l'État dans la protection forestière et la concrétisation de l'objectif d'« Un milliard d’arbres horizon 2023 ». Enfin, un accent particulier sera mis sur la régulation du marché carbone : l’Autorité de régulation du marché de carbone (ARMCA) présentera sa stratégie pour encadrer ce secteur. L'ambition est de canaliser de manière sécurisée et attractive les investissements verts mondiaux vers le cœur de l'Afrique.
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