Stratégie ou vertu ? Le retrait de Serge Bahati des élections de l'Assemblée nationale provoque des vagues
<p>Dans un revirement qui a pris de court la scène politique congolaise, Modeste Bahati Lukwebo, président de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A), a retiré la candidature de son fils, Serge Bahati, au poste de Questeur de l'Assemblée nationale. Ce geste, loin d'être anodin, suscite un flot de spéculations. L'analyste politique Ben […]</p>
Dans un revirement qui a pris de court la scène politique congolaise, Modeste Bahati Lukwebo, président de l'Alliance des forces démocratiques du Congo et alliés (AFDC-A), a retiré la candidature de son fils, Serge Bahati, au poste de Questeur de l'Assemblée nationale. Ce geste, loin d'être anodin, suscite un flot de spéculations.
L'analyste politique Ben Bryant Mbuyi offre une perspective tranchante : « Loin de céder à une prétendue pression populaire contre le népotisme, la manœuvre de Serge Bahati et de son père répond à une logique autre. »
Il poursuit en soulignant une anomalie électorale : « Vital Kamerhe, déjà investi par l'USN, monopolise la représentation de sa province. La candidature de Serge Bahati, issue de la même région, défie donc les usages politiques. Le népotisme, souvent décrié, semble ici s'illustrer avec éclat. »
Selon Mbuyi, la pression exercée sur Modeste Bahati visait à promouvoir un candidat du Katanga, rectifiant ainsi une erreur et favorisant un équilibre géopolitique au sein de l'USN. « Ne nous y trompons pas, le retrait de Serge Bahati n'est pas un acte d'écoute du peuple, mais une réponse à des impératifs politiques », affirme-t-il.
Ben Bryant met en lumière le retrait de Serge Bahati au profit de Polipoli Lunda, représentante de Malemba-Nkulu, comme un acte calculé, dicté par la nécessité d'un équilibre au sein de la coalition gouvernementale. Une fois encore, la politique partisane semble primer sur l'intérêt collectif et la transparence.
Mulebourg