Crise à Goma : L'UNICEF tire la sonnette d'alerte
Jean-Jacques Simon, chef de la communication et du plaidoyer au bureau régional de l'UNICEF pour l'Afrique, a récemment informé sur la situation instable à Goma, dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les combats ont repris avec une violence effrayante, touchant directement la société civile.
« La situation à Goma est extrêmement volatile, des combats ont repris ce matin dans des quartiers, de manière extrêmement violente», a déclaré Jean-Jacques Simon. Au cours des deux derniers jours, près de 300 000 réfugiés ont été contraints de fuir, se retrouvant sous la belle étoile. Cette nouvelle vague de réfugiés s'ajoute à des millions d'autres qui souffrent déjà de l'insécurité et de diverses privations. Les conditions de vie se détériorent rapidement, avec un accès humanitaire limité rendant l'aide difficile à acheminer.
Les enfants, en particulier, subissent les conséquences les plus graves de cette crise. Beaucoup sont éloignés de leurs parents, traumatisés par la guerre et exposés à des violations de leurs droits. Simon souligne que les enfants sont souvent recrutés soit comme miliciens, soit comme soutien logistique aux différentes parties, ce qui met en péril leur avenir.
Pour répondre aux besoins urgents de ces enfants, l'UNICEF a déployé 32 équipes mobiles de soutien psychosocial. « Ces équipes doivent venir en aide à ces enfants pour leur fournir les soins de santé dont ils ont gravement besoin dans des situations de ce genre», a souligné Jean-Jacques Simon.
L'accès humanitaire est vital pour fournir des vivres et des soins médicaux. L'eau est devenue une ressource rare à Goma, ce qui intensifie le risque de maladies comme le choléra. L'approvisionnement en eau potable et en électricité est gravement affecté, aggravant des conditions de vie déjà précaires.
Jean-Jacques Simon appelle à la mise en place d'un corridor humanitaire pour permettre l'acheminement de l'aide. Il insiste sur la nécessité d'un accord entre les parties en conflit pour établir un accès sécurisé aux populations vulnérables.
La situation à Goma est alarmante et nécessite une action immédiate de la communauté internationale. Les millions de déplacés le long du corridor Est de la RDC, de l'Ituri et du Nord-Kivu attendent désespérément une solution.
Ce matin, une accalmie précaire a été observée dans la ville stratégique du Nord-Kivu après deux jours d'intenses combats. Au moins 100 personnes ont été tuées et plus de 1 000 blessées, selon les informations fournies par plusieurs hôpitaux. Les hôpitaux de Goma "sont submergés" de blessés et de "nombreux corps" jonchent les rues de la ville, a affirmé l'ONU lors d'un point presse mardi, citant leurs employés sur place. La Chine espère que le Rwanda entendra les appels à ne plus soutenir le M23.
Rédaction
