Goma : Les frontières avec le Rwanda restent ouvertes malgré les rumeurs
Depuis ce jeudi matin, des rumeurs circulent sur les réseaux sociaux en ville de Goma, faisant état de la fermeture des postes frontaliers entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Ces allégations ont rapidement suscité des inquiétudes parmi la population locale.
Contrairement aux informations relayées, des sources présentes sur place confirment que les deux postes frontaliers, la petite et la grande barrière, sont bel et bien opérationnels. Les activités de traversée entre les deux pays se déroulent normalement, et les populations, tant du côté congolais que rwandais, circulent sans aucun obstacle.
Les frontières entre Goma et le Rwanda ne se limitent pas à être des points de passage ordinaires. Elles jouent un rôle crucial dans la communication et les échanges économiques entre les deux pays, mais également avec l'Ouganda. Une grande partie des marchandises ougandaises, comme les produits agricoles et autres biens essentiels, transite par ces frontières avant d'atteindre la ville de Goma. Pour de nombreux commerçants et consommateurs, ces circuits sont vitaux. Une fermeture imprévue des frontières pourrait gravement perturber l'approvisionnement et compliquer l’accès aux marchandises, provoquant ainsi des hausses de prix sur les marchés locaux.
« Les frontières sont ouvertes et fonctionnent comme d'habitude. Ces rumeurs sont sans fondement », précise un agent de sécurité en poste à la grande barrière.
En revanche, la situation volatile dans la ville a poussé plusieurs écoles à libérer leurs élèves ce jeudi avant-midi. Cette décision a été prise à titre préventif, les autorités scolaires craignant une éventuelle aggravation de la situation. Pour l’heure, les établissements scolaires concernés n’ont pas encore précisé la date de reprise des cours.
Les autorités locales invitent la population à rester calme et à ne pas se laisser emporter par des informations non vérifiées. « Les rumeurs peuvent créer une panique inutile. Nous encourageons les habitants à vérifier les faits avant de les partager », a rappelé un responsable administratif.
Cette situation met en lumière l’importance de la vigilance face à la désinformation, qui peut avoir des conséquences négatives sur le quotidien des populations.
Gracieux Bazege depuis Goma
