Kasaï : Le traitement de dossiers judiciaires accuse du retard dans des tribunaux par manque des juges
<p>Le Tribunal de grande instance de Luebo est confronté à un retard considérable dans le traitement de plus de mille cinq cents dossiers civils et pénaux. Maître Hubert Ngulandjoko, avocat au barreau du Kasaï, a exprimé ses inquiétudes lors d'une interview accordée à notre rédaction ce vendredi 29 mars 2024. Il a révélé que de […]</p>

Le Tribunal de grande instance de Luebo est confronté à un retard considérable dans le traitement de plus de mille cinq cents dossiers civils et pénaux.
Maître Hubert Ngulandjoko, avocat au barreau du Kasaï, a exprimé ses inquiétudes lors d'une interview accordée à notre rédaction ce vendredi 29 mars 2024. Il a révélé que de nombreux citoyens arrêtés sont détenus pendant des mois, voire des années, sans jugement, ignorant leur sort.
Il a exhorté le conseil supérieur de la magistrature à pourvoir les tribunaux de la région en juges.
« Le système judiciaire est quasi inexistant au Kasaï. Les institutions portent un nom, mais les juridictions sont presque à l'arrêt. À l'exception du TGI de Tshikapa, qui fonctionne avec seulement deux juges, les tribunaux de paix et le TGI de Luebo ne sont plus opérationnels. L'absence de juges signifie que nos concitoyens, détenus dans diverses prisons, languissent sans connaître leur sort, certains décèdent même en détention. J'appelle le conseil supérieur de la magistrature à nommer des juges dans nos tribunaux. Des personnes arrêtées pour des infractions mineures attendent un juge depuis plus d'un an, étant ainsi détenues innocemment», a déclaré Hubert Ngulandjoko.
Face à cette situation, la société civile a interpellé les autorités judiciaires supérieures pour qu'elles apportent des solutions à cette crise, soulignant que la population pourrait recourir à la justice populaire en l'absence de juges pour résoudre leurs litiges.
Jean Paul Kanku Ngindu, depuis Tshikapa