RDC : Le FMI débloque 261,9 millions USD, saluant la résilience économique du pays malgré les défis sécuritaires
Malgré un contexte sécuritaire tendu et une crise humanitaire persistante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le Fonds monétaire international (FMI) a validé, mercredi 2 juillet 2025, la première revue du programme signé avec Kinshasa dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC). Une décision saluée par les autorités congolaises, qui se traduit par un nouveau décaissement de 261,9 millions de dollars américains. L’annonce a été rendue publique ce jeudi par le ministère des Finances.
Ce soutien intervient alors que le pays affiche une performance économique jugée solide par ses partenaires techniques et financiers. Selon la cellule de communication du ministère des Finances, « dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et humanitaires persistants à l’Est du pays, l’économie congolaise affiche une résilience notable ». Cette appréciation reflète notamment des indicateurs macroéconomiques encourageants.
La croissance du PIB s’est établie à 6,5 %, tandis que l’inflation, qui atteignait encore 23,8 % en décembre 2023, a reculé à 8,53 % à la fin juin 2025. Par ailleurs, le franc congolais conserve une certaine stabilité sur le marché des changes. Pour les autorités financières, ces performances sont le signe d’une gestion rigoureuse : « Ces indicateurs traduisent une relative maîtrise du cadre macroéconomique », souligne le ministère.
Face à cette embellie, le gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka entend accélérer les investissements publics. La stratégie repose sur un mélange de ressources multilatérales et domestiques : le financement du FMI, un appui de 600 millions de dollars de la Banque mondiale, ainsi que les recettes fiscales attendues en juillet. Une mobilisation destinée à soutenir les efforts de développement à l’échelle nationale.
Ce redressement économique est présenté comme le résultat d’une volonté politique forte, portée par la cheffe du gouvernement mais également inscrite dans la vision du président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
« Ce résultat intervient dans un contexte de gouvernance marqué par la volonté politique de consolider les réformes engagées et de maintenir le cap de la stabilité économique », précise la communication officielle. Le décaissement du FMI, en plus de consolider la stabilité macroéconomique, devrait renforcer la capacité de l’État à répondre aux priorités sociales du moment.
ST
