RDC : Le système LMD à mi-parcours, un tournant pour l’enseignement supérieur, selon Marie-Thérèse Sombo

La réforme du système éducatif supérieur en République démocratique du Congo entre dans une phase charnière. Lors du Conseil des ministres du vendredi 4 juillet, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo, a présenté le rapport d’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat (LMD). Ce rapport répond aux instructions du président de la République formulées lors du précédent Conseil du 24 juin.
Ce document dresse une double lecture : celle d’un projet ambitieux porteur d’avenir, mais aussi celle d’un chantier confronté à de nombreux défis. « La mise en œuvre du système LMD représente une opportunité historique de refondation de notre enseignement supérieur », souligne le rapport de la Grande Commission nationale, qui alerte toutefois sur les freins structurels qui ralentissent la réforme.
Parmi les principales difficultés recensées figurent l’insuffisance des infrastructures, le manque d’équipements technologiques adaptés et la formation encore incomplète du corps académique.
Face à ces constats, la ministre Sombo a formulé plusieurs recommandations jugées urgentes. Elle a notamment insisté sur le renforcement des investissements publics en infrastructures et en équipements, conditions indispensables à la création d’un environnement académique conforme aux standards LMD.
Elle a aussi plaidé pour la mise en place d’un programme national de renforcement des capacités du personnel académique, tout en encourageant une large vulgarisation du système LMD. À ce titre, elle propose la publication d’un document de référence explicatif à destination des étudiants, enseignants et gestionnaires académiques.
La ministre a par ailleurs souligné l’importance de moderniser la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur. Elle appelle à des réformes structurelles incluant la digitalisation de la gestion académique, l’élaboration de plans stratégiques institutionnels, et l’instauration de mécanismes d’évaluation et de redevabilité. L’objectif : instaurer une culture de performance, de transparence et d’efficience.
En conclusion, Marie-Thérèse Sombo a insisté sur l’importance d’un engagement fort de l’État. « La réussite du système LMD repose sur la volonté collective du gouvernement à concrétiser la vision présidentielle d’un enseignement supérieur aligné sur les standards internationaux, catalyseur du développement national », a-t-elle déclaré. Elle a également plaidé pour la mise en place d’un dispositif de financement équitable, intégrant des bourses d’études, des dotations en ressources pédagogiques et un appui aux initiatives locales.
Rédaction de New Narratif