Lubumbashi face à une vague inquiétante de vols de véhicules : la société civile tire la sonnette d’alarme

Lubumbashi est confrontée à une montée alarmante de l’insécurité, marquée par une recrudescence des vols de véhicules, souvent accompagnés de violences. Ces derniers jours, plusieurs cas ont été signalés, le plus récent datant de la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 juillet : un véhicule de marque Toyota Wish, de couleur noire et immatriculé 2387/AX, a été volé sur l’avenue Shosho, dans le quartier Luano, commune de Rwashi.

Le Cadre de concertation de la société civile, à travers sa Commission Gouvernance sécuritaire et Paix, dénonce une situation de plus en plus préoccupante, qui touche désormais aussi bien les voies publiques que les parcelles privées. À Kimbeymbe, par exemple, des pièces détachées sont régulièrement arrachées sur des véhicules stationnés.

Un autre incident particulièrement choquant s’est produit dans la nuit du 7 au 8 juillet à Kawama 3, où des hommes lourdement armés ont tiré pendant une trentaine de minutes sans que les forces de l’ordre n’interviennent. “Une preuve accablante du dysfonctionnement du dispositif de sécurité urbaine”, regrette le Cadre de concertation.

Face à cette insécurité grandissante, la société civile appelle à une mobilisation générale. Bertin Tshoz, directeur régional de l’Observatoire citoyen de sécurité, invite la population à collaborer activement avec la police :

“Nous encourageons les habitants à signaler tout comportement suspect via le numéro 093 222 2392.”

Il en appelle également aux autorités pour un renforcement des mesures de sécurité :
“Il est impératif de diagnostiquer les cas, proposer des ripostes concrètes et renforcer le contrôle des munitions utilisées par les hommes en armes.”
Un second numéro, le 084 100 2602, est également mis à disposition pour tout renseignement sécuritaire.

La société civile insiste sur la nécessité d’une réponse coordonnée entre autorités, forces de l’ordre et citoyens afin d’enrayer cette spirale de violence et restaurer la quiétude des Lushois.

ST