Kinshasa : L’opération "Ndobo" sous les projecteurs de la justice militaire

Vingt-trois personnes présumées impliquées dans des actes de violence urbaine ont comparu, vendredi 11 juillet 2025, devant le tribunal militaire lors d’une audience foraine organisée au camp Lufungula, à Kinshasa. Cette comparution s’inscrit dans le cadre de l’opération "Ndobo", lancée par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani Lukoo, pour enrayer l’insécurité dans les grandes agglomérations du pays.
Sur les bancs des prévenus, vingt individus identifiés comme présumés kulunas font face à de lourdes accusations, notamment des faits qualifiés de terrorisme. À ceux-ci s’ajoutent trois autres poursuivis pour braquage à main armée. "Le ministère public a souligné la gravité des infractions reprochées, passibles de lourdes peines de servitude pénale", a-t-on appris au cours de l’audience.
Le tribunal militaire a entamé la séance par l’identification des inculpés avant de décider de reporter la poursuite de l’instruction au lundi 14 juillet. Une décision qui permettra de creuser davantage les éléments d’accusation, dans le respect des procédures judiciaires, et d’assurer un procès équitable, selon les autorités judiciaires militaires.
L’opération "Ndobo" marque une étape clé dans la stratégie gouvernementale de lutte contre la criminalité urbaine. Au-delà de Kinshasa, plusieurs provinces telles que le Kongo Central, le Haut-Katanga, le Kwango, le Lualaba et la Tshopo ont déjà bénéficié de cette campagne sécuritaire. Elle comprend notamment un appui technique et financier aux commissariats de la Police nationale congolaise (PNC) pour renforcer leur efficacité sur le terrain.
Cette opération répressive, saluée par certains mais critiquée par d'autres pour son caractère musclé, témoigne de la volonté des autorités de restaurer l’ordre public. Alors que la justice poursuit son travail, l’opinion publique reste suspendue au verdict qui tombera.
ST