Nouvel Élan : Jérémie Yav assume une ouverture stratégique à l’Union sacrée

Dans un contexte politique dominé par les recompositions d’alliances, la Fédération du Haut-Katanga du parti Nouvel Élan affiche clairement sa position. Son président, Jérémie Yav Mbang, assume pleinement le rapprochement amorcé avec l’Union sacrée, dans la foulée de la rencontre entre Félix Tshisekedi et Adolphe Muzito.
« Cette dynamique n’est ni un hasard ni une compromission », affirme-t-il, soulignant qu’il s’agit d’une décision stratégique, mûrement réfléchie et motivée par l’intérêt général.
Pour le cadre katangais, cette orientation est en parfaite cohérence avec la vision du président national du parti.
« L’ouverture exprimée par le président Muzito traduit une volonté claire de s’inscrire dans une dynamique réfléchie, stratégique et responsable », explique-t-il, précisant que la démarche a été accueillie à Lubumbashi avec “lucidité et engagement”.
Au-delà de l’alliance politique, Nouvel Élan entend faire entendre sa voix sur les grands enjeux de gouvernance. Jérémie Yav met en avant plusieurs réformes structurelles parmi lesquelles :
- Un budget national ambitieux de 30 milliards USD,
- La titrisation foncière,
- Un aménagement du territoire plus cohérent,
- Et surtout, une décentralisation effective, incluant une augmentation substantielle des rétrocessions aux provinces.
Il appelle également à une implication accrue des citoyens dans la gestion des affaires publiques, notamment dans les domaines de la défense et de la sécurité.
Interrogé sur la situation sécuritaire à l’Est de la RDC, Jérémie Yav se dit aligné avec la position du chef de l’État.
« Toute guerre se gagne soit par les armes, soit par la diplomatie. Préserver la vie de nos compatriotes reste la priorité », martèle-t-il.
Il salue par ailleurs la reconnaissance officielle du Rwanda comme agresseur, qualifiant cette démarche de « pas important dans la quête de justice et de vérité ».
Autre enjeu majeur pour le parti : la souveraineté économique, dans un contexte où les partenariats stratégiques avec les États-Unis dans le secteur minier se multiplient.
« Les grandes questions de la République sont débattues en profondeur au sein du parti. C’est une question de responsabilité nationale », insiste Yav, plaidant pour une gouvernance centrée sur l’expertise et la sobriété politique, loin du populisme.
À ceux qui crient à la compromission, il répond avec fermeté :
« Le vrai problème n’est pas la critique, mais l’absence d’une vision claire et responsable. Ce pays n’a plus besoin d’illusions. »
Et de conclure :
« La République est notre identité profonde, que nous ne trahirons jamais. Nouvel Élan ne se contente pas de slogans : c’est une organisation politique ancrée dans les réalités du terrain. »
ST