RDC : Le gouvernement renforce la lutte contre la spoliation des terrains publics stratégiques

Le gouvernement congolais durcit le ton face à la recrudescence des tentatives de spoliation de terrains publics. Lors du Conseil des ministres tenu vendredi 4 juillet, la ministre d’État en charge des Affaires foncières, Acacia Bandubola, a dénoncé une opération frauduleuse visant l’appropriation illégale d’une parcelle de plus de 5 hectares située dans la commune de Bandalungwa, à Kinshasa.
Selon la ministre, cette tentative repose sur l’usage de faux documents fonciers présentés comme issus d’une succession familiale, une manœuvre orchestrée avec la complicité de certains acteurs locaux. En réaction, son ministère a immédiatement pris des mesures pour sécuriser le site, réaffirmant sa détermination à préserver ces espaces sous administration exclusive de l’État.
Ce cas n’est pas isolé. D’autres sites publics stratégiques, tels que ceux d’Aipen, de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et des sites touristiques d’Anseley, sont également touchés par des conflits fonciers persistants. Ces litiges entravent la gestion optimale de ces espaces et mettent en péril les missions des institutions qui en assurent la conservation et la valorisation.
Pour endiguer ces dérives, la ministre a proposé une série de mesures concrètes, parmi lesquelles la délimitation précise et la fixation définitive des superficies de chaque site public. Elle a également plaidé pour des solutions sociales adaptées afin de résoudre les nombreuses occupations illégales, dans l’objectif de pacifier durablement le climat foncier.
Le gouvernement a approuvé ces recommandations et réaffirmé sa volonté de renforcer la gouvernance foncière. L’objectif est clair : protéger le patrimoine foncier de l’État et garantir un cadre légal rigoureux, condition indispensable à la stabilité des institutions et au développement durable du pays.
ST