RDC : L’enseignement supérieur visé par un audit approfondi, Marie-Thérèse Sombo en croisade contre la mauvaise gestion

La ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), Marie-Thérèse Sombo, veut remettre de l’ordre dans un sous-secteur gangrené par des allégations de spoliation, de détournement de fonds publics et de mauvaise gestion. Reçue par le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, elle a exprimé la volonté du gouvernement de voir la justice jouer un rôle actif dans la mise au pas des établissements concernés.
Cette rencontre s’inscrit dans une démarche globale de la ministre visant à renforcer la transparence dans la gestion administrative, académique, financière et patrimoniale des institutions supérieures et universitaires du pays.
Une campagne judiciaire au cœur de la réforme
L’audit souhaité par la ministre n’est pas isolé. Il découle d’un contrôle de gestion ordonné par le Président de la République, Félix Tshisekedi, dans le cadre de la lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance dans le secteur public.
« Le Président de la République avait inscrit cette question à son agenda, parce qu’il y a eu vent d’allégations de mauvaise gestion. Il était question de poursuivre les gestionnaires fautifs », a déclaré Marie-Thérèse Sombo, interrogée au micro de New Narratif.
Elle précise que plusieurs établissements d’enseignement supérieur sont aujourd’hui affectés par des pratiques douteuses.
« Beaucoup d’établissements sont pollués. Il est donc urgent de consulter les autorités judiciaires pour protéger le patrimoine public de notre sous-secteur », insiste-t-elle.
Un partenariat justice-enseignement supérieur en vue
La ministre envisage également une série de rencontres avec d’autres autorités judiciaires, au-delà du procureur général, pour s’assurer d’un accompagnement effectif dans cette croisade.
« Nous avons échangé pour voir dans quelle mesure les autorités judiciaires peuvent nous accompagner pour protéger les biens de l’État, mais aussi le personnel, souvent victime d’actes malveillants. »
Elle affirme que les auteurs présumés de détournements devront être traduits en justice, conformément aux textes en vigueur.
« Cet accompagnement des instances judiciaires est très important pour nous. Le procureur a réagi très favorablement et a même parlé d’un partenariat à nouer entre le secteur de l’enseignement supérieur et notre système judiciaire », a conclu la ministre.
Christian Mutombo