RDC : Tshisekedi veut accélérer la lutte contre les violences sexuelles dans l’Est

Alors que les violences sexuelles liées aux conflits s’intensifient dans l’Est de la République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi multiplie les initiatives politiques pour y faire face. Ce jeudi 3 juillet, il a reçu en audience Mme Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit. La rencontre s’est tenue à sa résidence du Mont Ngaliema, à Kinshasa, et témoigne d’une volonté renforcée de collaboration entre la RDC et l’ONU face à une situation qualifiée d’alarmante.
Mme Patten était accompagnée de Mme Chantal Yelu Mulop, Coordonnatrice du service présidentiel chargé de la jeunesse, de la lutte contre les violences faites aux femmes et de la traite des personnes. Cette dernière a tiré la sonnette d’alarme : « Le taux de violences faites aux femmes dans les zones de conflit a extrêmement augmenté en moins d’une année », a-t-elle déclaré, insistant sur l’urgence d’une réponse structurée et coordonnée.
Pour faire face à cette crise, les autorités congolaises entendent renforcer les mécanismes de prise en charge des victimes, notamment à travers le Fonds national des réparations (FONAREV). « Nous allons nous appuyer sur le FONAREV pour mener des actions de réparation et venir en aide aux femmes victimes de violences sexuelles », a affirmé Mme Yelu Mulop, représentant la présidence.
Elle a également souligné que, malgré les efforts du président pour restaurer la paix dans l’est du pays, la lutte contre les violences sexuelles reste une priorité : « Bien que le Chef de l’État ait remporté une victoire sur le terrain de la paix, il demeure profondément préoccupé par la persistance des violences sexuelles et déterminé à les éradiquer. »
Cette rencontre s’inscrit dans la continuité d’un engagement politique fort. Deux jours auparavant, lors du Forum national sur le droit à la réparation, le président Tshisekedi avait déjà mis l’accent sur la nécessité de placer les victimes au centre de l’action publique. « C’est aussi avec elles que le cœur du Grand Congo devrait battre avec courage », avait-il déclaré, dans un message salué par les partenaires internationaux.
Ces signaux sont perçus comme des marques de volonté politique, à un moment où la RDC est appelée à faire des progrès concrets en matière de justice réparatrice et de lutte contre l’impunité des crimes sexuels dans les zones de conflit.
ST